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bagatelle
21 juillet 2006

Tout compte fait je m'abstiens, je ne décoche pas cette case.

Cette case, ce jeu, tu décoches, et tu reprends tout dès zero, tu oublies tout, un peu comme dans eternal sunshine on the spotless mind, en pire, en plus horrible, un peu comme dans un rêve, tu recommences, tu n'es pas goss non, mais tu es une autre personne, toi avec des notions de bases, toi avec dans ton petit cerveau rien du tout, toi ailleurs, toi. Tu es inconscient, tu choisis où tu seras sans savoir pourquoi, tu choisis un pays, un numéro de telephone, un compagnon, un ami, un lycée, une vie. Tu es là. Sans problèmes, sans rien. Tout est si irréel aujourd'hui.. Tout me parait si abstrait.. Je ne suis pas fatiguée mais j'y crois plus, pourquoi pas recommencer? Au pire je n'y croirais pas, comme aujourd'hui. Tout parait si facile des fois. Il suffit d'être faible et laid. Et tout est facile. Pour les autres. Je fais ce que je veux d'une personne faible. Je fais ce que je veux d'une personne laide. Ma pensée pénétre la sienne, on n'est plus qu'une seule personne, mon pouvoir est le sien, avec moi de moins. Je suis psycho-hiérarchiquement plus élevée, mais on sait bien que je ne suis autre que moi, donc lui. Toi.
Oh.
Il suffit d'être moi pour que je sois ta religion, ta secte, ma religion, ma secte, je suis.
Je suis faible, je suis laide. Je m'avance les yeux fermé, vers tout ça. Vers un tout tout nouveau. Oh non ça ne me fait pas peur. Rien ne me fait peur, rien d'abstrait ne me fait peur, j'ai peur de l'inconnu mais pas de l'abstrait, j'ai peur du futur mais pas du rêve, j'ai peur de ce qu'on peut toucher, j'ai peur de lui, de son arrivé, de ma mort, ma propore mort, j'en ai peur. Etrange me diriez-vous. Je dors. Et je ne sais si un jour je me reveillerais. J'ai dis oui, je suis là. Inconsciente. Je ne sais quelle puissance fait que j'écrive, je ne sais rien, je suis pire que vous, je suis nouvelle.
Je ne suis plus, le temps d'une seconde, le temps de se rendre compte qu'on est inconscient, pas toujours facile, il faut vivre pour comprendre, vivre et s'arrêter, vivre, s'arrêter et revenir. J'ignore comment. Je ne sais pas ce que je deviendrais, après. Si j'aurais un appart', un goss et quelques années d'âge. Je ne sais rien. Mes choses, tout ça, le materiel auquel je tiens -car oui, je suis materialiste, et beaucoup trop, si vous voulez tout savoir- que vont-ils en faire? Je n'en sais rien, et franchement, rien à battre. Oh oui, rien à battre, j'aime dire ça, et puis ça parait si facile, sur le moment. Quitter les autres? Qu'en ai-je a battre, aussi? Oui! Il ne faut pas y penser, on se jette c'est tout, rien n'est irreversible, et on s'en foutterais si ça l'étais. Je ne pense jamais aux erreuers du passé, ou alors très brievement, je ne m'attarde jamais, ce qui est fait est fait, je suis une gosse, une gamine, une attardée une femme, une folle, je suis bleu et gris, je suis blanc et noir. Mais peu importe, tout ça me désinteresse. Je suis dégeulasse, moche, méchante, et puissante. Regardez moi un peu, dans quelque moment je m'en vais. Oui je m'en vais, et je ne veux pas revenir. Je laisse tomber tout le monde, je n'ai pas le choix. Je détéste ces cris, ces battements de coeur à la vue de ces choses si petites.. qui me font pourtant tellement plaisir. Je laisse tomber la vie. Zero. Magnifique. Quelque mots. Je n'emporterais rien avec moi, ni ma classe ni mon humour, tout ça. Spirituelle je deviendrais. Car làbàs, un jour, je me rappelerais tout ça. Je suis grande, je sais, je sais, rien ni personne ne peut me faire tout oublier, car à y penser, je m'en souviens. Rien ni personne ne peut le faire car je ne les laisserais pas, je m'en fous des autres. Mais comment se détacher de tout ça, de..
Nocturne, ai-je envie de dire. Je lui ai dit, lui qui me doit une lettre, non pas une carte postable, lui qui me doit mon journal de bord. Si dégeulasse soit-il, Oui disait-il, quand je le lui ai proposé. Je le respecte, je ne peux pas envoyer de telles choses à une personne si belle.
Salut ça va. Huh. ça me fait penser à beaucoup de chose. Salut, ça ne va pas, ça va comme ton cul le veut. On rentre de la plage, je n'aime pas le soleil, eux chantent le soleil, ça fait longtemps que je n'ai pas osé chanter le soleil, j'aime le gris, il faut tomber pour pouvoir se relever.
J'aime pas les gamines, je n'aime pas ce que j'ai été, je n'aime peut-être pas ce que je suis, mais pas question d'oublier, pas tout après tout ce temps.

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