La pluie a essuyé ses larmes.

Et la pluie essuyait mes larmes à moi, autrefois. La pluie me faisait oublier le mauvais côté de la vie. La pluie me racontait un tas de trucs à moi, la pluie était mon amie. Je chantais la pluie comme eux chantaient le soleil, ils étaient jaloux. Je suis la femme pluvieuse. Celle qui n'était jamais lasse, jamais fatiguée. Pourquoi s'interesser à ces choses qui en dehors de remplir notre petite tête ne peuvent rien nous donner, pourquoi utiliser son cerveau pour avancer? moi je préfère marcher. Courir, m'arrêter. Je suis souvent là, allongée, à regarder le ciel, j'ai la flemme de continuer, et puis je veux profiter le plus possible de chaque moment. Ma vie n'est pas, je non-suis. L'été me tue. Je meurs. La pluie décide de revenir, me mettre l'eau a la bouche, et me faire penser à futur, au passé, à tout ce que je n'aurais plus jamais, un futur futur mais pas le futur passé. Quand rien n'était. JE suis frustrée, bloquée dans moi-même, dans ce tas de choses dans ma tête, ces dessins, ces fleurs et roses, ces gros jardins, ces papillons, et cet eau tombant du ciel, cet eau qui fait splach, et ces hommes, ces femmes, tout ce monde ayant eu lieu dans ma vie. J'aime quand un copain de primaire par exemple que je n'ai pas vu depuis super longtemps me reparle dans la rue, j'aime quand je lui demande comment il s'apelle et que tel deux inconnus on se raconte nos vies. On devrait s'embrasser à la fin, la prochaine fois je ferai ça, comme dans les films.
Mon téléphone sonne, je n'aime plus le téléphone, pas cet été, pas cet été. J'ai envie d'un jardin vert, avec des oiseaux qui ne chantent que quand il le faut, d'un balcon donnant sur une belle rue, une rue classe et fashion, une rue où de belles femmes exposent leurs beaux corps légèrement vetûs de belles robes, blanche ou noires, bleues ou grise. Des robes à fleurs. Une rue ou des hommes se baladent en s'aimant, les jours heureux. J'aimerais être là allongée a buller et regarder. Je porterais des lunettes de soleil, et un gros chapeau. J'aurais aussi un livre à la main, une histoire d'amour que je ne lirais pas, une histoire d'amour que j'écrirais, j'observerais les autres et mon imagination m'aidera. J'aurais une clope a la main et mon rouge à lèvres ne me quittera pas.